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Un séjour au Kenya

23 juin 2008

Mercredi 10 juillet : nos premiers paysages kenyans

45 minutes plus tard, 3 hommes débarquent avec une pancarte « Namuncha », c’est pour nous !

Un petit soulagement nous traverse mais rapidement une question nous taraude : « Dans quoi nous sommes-nous embarqués ? ».

C’est vrai, après tout, nous avons eu un contact par mail, mais même si celui-ci fut bon, cela ne nous assure pas du reste ! Nous ne connaissons pas du tout le Kenya, les massais, leurs traditions …

Nous avons vu quelques photos par ci, par là, mais n’avons jamais voyagé ainsi …

Advienne que pourra, de toute façon, cela ne peut être qu’une fabuleuse expérience (et ce le fut !).

L’un d’eux a des trous énormes dans les lobes des oreilles, c’est Joseph, le chef du village. Avec lui, Philippe, un pasteur de la communauté, puis un autre massaï du village voisin les accompagnent et sert de chauffeur.

Premier contact un peu difficile, ils ne parlent pas bien anglais, et nous ne savons pas trop quoi leur dire, ils parlent entre eux en swahili donc nous ne comprenons rien. Ils nous emmènent au véhicule où nous fourrons les sacs dans le coffre. La voiture ne nous rassurait peu, elle paraissait vraiment en piteux état, certaines portes ne s’ouvraient pas, les fenêtres entre ouvertes ne pouvaient plus bouger, mais à ce moment précis, nous ne savions pas encore que nous allions prier fort les deux prochaines heures pour arriver entier à destination. Nous sortons de l’aéroport et traversons la capitale, une circulation dans tous les sens, çà klaxonne de partout, les voitures sont collées les unes aux autres dans les avenues et les carrefours, toutes ne sont pas dans le même sens, nous nous faufilons entre les minibus locaux : les matatus, quelques coups de frein brusques, nous manquons de rentrer dans quelques véhicules, nous croisons les doigts et prions pour réussir à sortir cette ville effrayante, de ces klaxons assourdissants et rêvons à ce moment précis aux paysages désertiques qui nous attendent…

A un moment, notre chauffeur gare la voiture et s’arrête, Joseph en descend et sans savoir pourquoi, nous attendons une demi-heure, le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais et Philippe baragouine quelques mots mais n’arrive pas à nous expliquer, nous attendons donc !

Au bout d’un moment, il revient, le moteur redémarre et nous voila repartis.

Nous sortons enfin de la ville et là, nous découvrons la conduite kenyanne : les voitures doublent dans tous les sens sur une route plutôt chaotique, aucune ligne au sol mais au vu de la largeur, cette route est faite d’une voie dans les deux sens, même si en comptant le nombre de voiture parallèle sur la route, on pourrait croire qu’il y en a deux dans chaque sens. Notre angoisse monte et nos prières augmentent, nous ne parlons pas, je crois que nous sommes trop concentrés sur la route pour envisager d’échanger quelques mots.

Nous nous apercevrons vite que ce n’est pas la conduite spécifique de notre chauffeur mais celle de tous les kenyans. Ce qui ne fat qu’accentuer nos craintes !

Un premier arrêt, c’est un barrage de police (il y en a beaucoup sur les routes au Kenya), un policier fait un tour d’inspection de la voiture, il nous regarde et retourne voir le chauffeur, une discussion animée commence, quelques regards vers l’arrière de la voiture où nous nous trouvons, nous comprenons vite que le problème vient des ceintures de sécurité obligatoire dans le pays, mais les nôtres sont bloquées ou inexistantes (bien qu’avec la conduite du pays, nous aurions préférés qu’elles soient là !). Après quelques mots, le policier entre dans la voiture et s’installe à l’avant, le chauffeur se serre pour lui laisser place, là, nous ne comprenons plus grand chose puis nous le voyons ressortir après quelques minutes et nous reprenons la route.

Après avoir passé rapidement le barrage, Joseph nous explique que le policier est monté pour discuter du tarif plus discrètement et lorsqu’ils se sont serrés la main, un billet de 1000 Ksh est passé d’une main à l’autre contre le silence de cet homme de loi. Bienvenue au Kenya !

Le paysage change petit à petit et les immeubles de la ville ont laissé place à un paysage montagneux. Le ciel est couvert et les paysages sont chargés. Nous longeons la vallée du rift, un arrêt sur le bord de la route pour nous montrer où se trouve Namuncha (il faut deviner car le brouillard ne permet pas une bonne visibilité). Mais même si nous voyons le toit de l’école, il reste encore un peu de route !

versNamuncha

C’est après moults arrêts de barrages routiers ou de pauses photos que nous arrivons dans une petite ville nommée : Maai Mayiu. C’est une ville carrefour entre la route qui va vers Narok (et le parc du Massaï Mara) et la route qui monte au nord vers les lacs de la vallée du rift (lac Nakuru, Naivasha…). Nous voici arrivés à la dernière ville avant Namuncha.

maimahiu

maimahiu2

Nous descendons de voiture pour nous restaurer, nous sommes rassurée d’être encore en vie et presque arrivés. Nous entrons dans un restaurant local, une petite pièce, quelques tables en bois, des bancs. Nous nous installons à l’une des tables et Joseph échangent quelques mots avec le propriétaire des lieux, aussitôt une assiette de viande (certainement du mouton) baignant dans une sauce ainsi qu’une autre assiette garnie d’une espèce de crêpes arrivent. Notre premier repas Kenyan ! Les premières impressions culinaires sont bonnes, pas de la grande cuisine, mais de quoi tenir une journée sans problème, les quantités ne sont pas énormes mais largement suffisantes car c’est une nourriture riche.

Rassasiés, nous reprenons la route et à peine 3-4 km après la ville, nous apercevons au loin nos premiers zèbres.

zebre_Namuncha

Nous nous concentrons sur le paysage pour éviter de regarder trop la route et la façon de conduire de notre chauffeur. Quelques collines au loin, le paysage est assez désertique mais est encore bien vert par rapport à ce que nous verrons ultérieurement, nous sommes dans la vallée du rift, le temps est très couvert et il ne fait pas très chaud, nous espérons secrètement que le soleil se montrera un peu plus les jours suivants.

Et voici que nous sortons pour l’une des premières fois l’appareil photos, nos premiers clichés concernent quelques gazelles et zèbres qui nous observent sur les bas-côté de la route. Les seconds clichés ne seront pas pour de la faune, ou pour du paysage mais pour la route ! il faut dire que nous arrivons devant une route complètement détruite ! Vue assez impressionnante, comme si une tornade était venue détruire et emporter un morceau de route, la rendant impraticable, ce n’est pas une tornade mais les pluies qui ont fait de la route ce qu’elle est aujourd’hui. Un trou béant remplace la continuité du bitume, nous sommes contraint de prendre une « déviation » improvisée, c'est-à-dire un petit chemin de terre qui fait une légère boucle contournant ainsi le problème.

namunchaRoute

Mais au moment de remonter le chemin, la voiture décide de ne pas vouloir, le chauffeur patine, monte quelques mètres, mais redescend en glissant sur la terre, la pente étant trop raide. Il faut dire que la voiture n’est pas du tout adaptée à ce genre de route. Un passager descend pour tenter d’aider en poussant la voiture, c’est toujours un échec. Nous décidons donc de tous descendre pour alléger le véhicule qui se décide enfin à remonter et ainsi accéder au morceau de bitume de l’autre côté de la crevasse.

routeNamuncha2

Et c’est reparti. Quelques km plus loin, nous quittons la route bitumée pour un chemin de terre cumulant bosses et trous. Nous zigzaguons entre les obstacles essayant de se frayer un chemin à peu près correct. Nous apercevons quelques maisons en terre par ci, par là. Une demi-heure et 5 km plus loin, nous passons devant quelques construction en pierre : station de pompage, ancien hôpital, nous traversons ensuite une petite rivière avant d’apercevoir rapidement une petite maison en pierre au loin que nous rejoignons. C’est la destination de notre périlleux voyage. Nous sommes content d’être arrivés, nous descendons donc de voiture, déchargeons nos bagages et saluons le chauffeur qui repart chez lui.

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11 juin 2008

Mercredi 10 juillet : à l'aéroport

Arrivée en terre kenyane

5h du mat', le soleil n'a pas encore pointé le bot de son nez, il fait d'ailleurs bien frais. Nous ne savons pas trop à quelle température nous attendre, ici, le mois de juillet est en plein hiver et le mois le plus froid. Nous passons la douane de Nairobi et là, de nombreuses pancartes en tout genre accueillent les touristes arrivant par le même vol que nous. Nous faisons le tour, les pancartes se lèvent légèrement à notre passage mais non, aucune ne nous a l’air destinée. Nous faisons plusieurs passages pour vérifier, nous espérons ne pas avoir été oubliés mais étant donné le peu de contact que nous avons eu, il serait fort possible que nous ne soyons pas attendu…
Quelques kenyans nous repèrent et nous proposent leur service de taxis, d’organisation de safaris ou encore de visites de la capitale. Finalement, si nous avons bel et bien été oubliés, nous aurons de quoi occuper ces quelques jours sans problèmes ! Mais non non, nous n’avons pas besoin de tout çà, nous tentons donc d’expliquer notre problème, on nous propose alors d’appeler ceux qui doivent venir nous chercher. Nous décidons dans un premier temps d’attendre 1h avant de les avertir, ils ont peut-être un peu de retard !
De toute façon, il faut que nous allions récupérer un peu de monnaie locale. Il y a des boutiques de change partout dans l’aéroport, un rapide tour pour constater que le taux varie très légèrement et prenons donc celui qui nous semble le plus intéressant et surtout sans commission ! Une femme kenyane nous propose son aide mais nous déclinons l’offre. Une fois nos liasse de billet en poche, nous mettons dans un coin de l’aéroport et répartissons discrètement ces billets afin de ne pas tout avoir au même endroit, le pays n’est pas vraiment réputé pour être sûr, nous n’allons donc pas en faire l’expérience !

Nous sommes fatigués par le voyage de nuit, nous n’avons quasiment pas dormi et il fait froid, le soleil ne s’est toujours pas levé, nous n’osons pas trop sortir de l’enceinte de l’aéroport, de plus, il doit faire encore plus froid dehors. Nous nous asseyons dans le hall et attendons que l’heure se passe. On nous accoste régulièrement et nous déclinons toute offre de prestation.

6h, il fait toujours aussi froid, nous sommes toujours aussi fatigués, et toujours personne !

Nous refaisons le tour des pancartes, toujours pas notre nom ! Nous sommes de nouveau accostés de toute part, comme tout touriste arrivant avec son air perdu, et nous acceptons qu’un kenyan passe un coup de fil à nos hôtes pour savoir ce qu’il en est ! Nous atterrissons dans une toute petite pièce qui fait office de bureau de renseignements, quelques cartes du pays et de la ville sont accrochés au mur, quelques dépliants décolorés au soleil traînent sur des rebords de fenêtres, deux bureaux et deux chaises, nous mettons nos sacs dans un coin, il est impossible de circuler, nous nous asseyons et ne bougeons plus, l’homme qui nous a amené ici échange quelques mots avec celui qui est derrière le bureau. Nous ne comprenons rien, ils parlent swahili. Puis il nous adresse quelques mots en anglais, Christophe qui maîtrise cette langue beaucoup mieux que moi lui explique que nous voudrions contacter Paul, le seul numéro de téléphone que nous avons, afin de savoir si quelqu’un est bien parti pour venir nous chercher. Le kenyan, derrière son bureau, compose le numéro. Il se met à parler, quel soulagement pour nous, même si nous ne comprenons rien à la conversation, de savoir qu’il a quelqu’un au bout du fil. Puis il tend le téléphone à Christophe qui convient d’un rendez-vous à 10h, il nous affirme qu’il est impossible d’être là avant !

Nous allons donc patienter encore à l’aéroport… et il n'est que 6h !

Nous sortons de ce tout petit bureau, un peu déçus de l’attente que nous avons, surtout que nous sommes bien fatigués ! Le soleil se lève doucement et nous laisse découvrir un ciel bien voilé et une température toujours trop basse à notre goût. Nous faisons un rapide tour des lieux et nous finissons par échouer dans le bar de l’aéroport. Nous réussissons à nous faire comprendre par les gestes et obtenons enfin un plateau avec quelques boissons chaudes mais le chocolat s'avère imbuvable, on dirait de l’eau très légèrement aromatisée au chocolat, bref, je n’y touche pas ! Nous somnolons, faisons quelques mots croisés, lisons quelques revues, le temps passe très doucement, nous n’avons toujours pas très chaud !

Un autre couple de touristes français patiente de la même façon, nous discutons un peu, eux sont en transit pour la journée à Nairobi, ils ont pris une petite agence qui doit leur faire faire un tour dans la ville et eux aussi, attendent qu’on vienne les chercher. Cette attente est traditionnelle au Kenya et ce n’est que la première d’une très longue série ! Nous allons le découvrir par la suite.

10h, nous retournons dans le hall de l’aéroport, mais toujours personne pour nous, nous les rappelons de nouveau et apprenons qu’une voiture est partie nous chercher, ils ne devraient pas tarder. Nous commençons à perdre patience, cela fait plus de 5h que nous sommes au Kenya et nous n’y avons vu que l’aéroport.

9 juin 2008

Avant de partir ...

Le Kenya est un pays d'Afrique de l'est, avec un accès sur l'océan Indien.

carte_Kenya

Lors de notre voyage, nous sommes restés dans les terres et n'avons pas approché l'océan.
Notre périple nous a fait découvrir Nairobi, Nakuru, Navaisha, les parcs du Massaî Mara et d'Amboseli, les communautés massais de Namuncha et d'Empura, toutes deux bien différentes.

L'idée de se voyage est partie d'une expérience assez extraordinaire de Christophe.
Il y a quelques années, il a vécu au fin fond de la forêt gabonnaise pour une premiere expérience professionnelle, il en garde un tel souvenir que l'un de ses rêves était de me faire connaitre ce qu'il avait pu vivre pendant cette année isolé du reste du Monde, au sein de la forêt où éléphants, pythons ou ... crocodile étaient son quotidien.
Il vivait là bas avec 4 autres "blancs", un petit village de gabonnais (leurs ouvriers).

Donc il était hors de question de partir avec un tour-opérator dans des minibus de touristes, il voulait revivre l'Afrique autrement, retrouver des sensations qu'il avait connu quelques années auparavant ! Il n'allait pas retrouver "son Afrique" mais en tout cas, une nouvelle expérience, humainement très riche.

Un petit tour sur les moteurs de recherche : notre destination sera le Kenya !

nous nous sommes beaucoup servis du guide du routard, et c'est par les forums de discution que j'ai obtenu les coordonnées de deux communautés massaïs désirant s'ouvrir au tourisme afin de financer leur projet (dont je parlerai un peu plus tard).

Me voila avec deux noms : Joseph de Namuncha et David d'Empura. Quelques efforts pour écrire un certains nombres de mails en anglais, comprendre les réponses, tenter de prendre date ... Autant nous avons eu beaucou d'échanges avec David, autant pas trop de nouvelles de Joseph qui nous avait juste dit "ok", sans connaitre nos dates ...

çà avance, çà avance ! Je décide de prendre des vols secs et pour le reste, à priori, on le passera sous la tente que nous planterons dans ces communautés qui ont commencées de me parler de leur projet et leur motivations pour les mener à bien.

Via le guide du routard, je vois la possibilité de passer trois jours un peu différemment ... Nous allons feter notre anniversaire de mariage au Kenya avec un survol d'une réserve en ULM, trois jours totalement différents que je vous décrirais un peu plus tard ...

Début juillet, nous nous équipons, vaccins, tente, duvet, sac à dos, lampes de poche et surtout appareil photo ...

quelques SMS avant de partir à Joseph pour lui donner nos dates et horaires d'arrivée, il est convenu qu'ils soient à l'aéroport ... mais pas de réponse, on verra donc à l'arrivée !

Nous voila donc prets à partir, le guide en poche. Direction Nairobi !

5 juin 2008

Depuis le temps ...

... que j'ai dit que j'allais mettre en texte (et image) notre séjour au Kenya, je m'y mets !!!

Petit à petit, vous découvrirez nos aventures au sein d'un pays que nous avons découvert au travers des yeux des massais qui nous ont accueuillis, leur vie, leurs besoins, leurs difficultés. Un pays que nous avons découvert aussi par les airs !

Alors en route dans cette grande aventure !

blog_pres

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Un séjour au Kenya
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